Salle de Soins

Cette pièce est assez grande. Plusieurs machines ont été installées et des grandes cuves remplies d'un liquide ressemblant fortement à de l'eau ont été disposés le long d'un mur. A noter aussi la présence d'un large bureau où travaille Jackson Guards le guérisseur de la station.

[Les Remparts Invisibles - Derrière la Barrière]

En fait ce n’était pas précisément un accident le pied dans la face du monstre…Le vampire l’avait fait de son propre chef, ne voulant pas être porté…Il était peut-être faible mais il avait sa fierté…

« Lâche-moi sale monstre… »

Alarion ne pouvait pas se laisser porter ainsi…Surtout que ses deux cadavres bien aimé était loin de lui, il devait encore brûler leur chaire…Puis il mettrait leur cendre dans des petites urnes qu’il attacherait à sa ceinture, comme ça plus personne ne pourra les lui voler, les séparer de lui…

Alors qu’il réfléchissait à ça, il n’oubliait pas d’envoyer son pied dans le visage du machin cadavérique qui le portait…A force de lattage, la chose se lassa surement (je me permets de la contrôler quelque seconde si sa dérange pas *pousse l’admin pour prendre les fils de la marionnette*) et finalement elle déposa le vampire… (Merci ^^ *rend les fils à l’admin et lui fait un bisou en prime*)


Vampire qui se redressa lentement, e toute sa hauteur, ne laissant rien transparaitre de la douleur qui ravageait tout son corps…Une fois complètement redressé et il se dirigea de lui-même vers la salle de soin…Enfin…Il avait plutôt suivit l’odeur du sang et avait déboulé dans la salle de torture, mais la salle de soin n’étant pas tellement loin on pouvait imaginer qu’il s’y était rendu tout seul…hein ?

[Les Remparts Invisibles - Derrière la Barrière]

Perséphone, Aer et Alarion arrivèrent jusqu’à l’inquiétante salle de tortures rebaptisée récemment Salle de Soins. C’était dans cet endroit que le pire ennemi de l’invoqueuse travaillait et passait le plus clair de son temps. Peut-être dans une autre vie avait-il été plus proches mais dans celle-ci, ils s’entendait aussi bien qu’un chat et une souris. Et quelle souris ! La plus désagréable qui soit. En effet, le guérisseur qui disposait de la protection d’Apocalypse à cause de ses talents rares chez les membres du Néant, trouvait chaque fois l’occasion de se rendre insupportable au yeux de Perséphone. Et, à cause de Loki qui menaçait quiconque qui oserait lui faire la moindre mal, elle était dans l’impossibilité de lui faire payer ses remarques acides. Pourtant, elle ne désespérait un jour de dénicher un healer plus compétent afin de se débarrasser une fois pour toutes de ce maudit Jackson Guards.



« - Aer, il a l’air de vouloir se débrouiller seul, alors on va s’éclipser, d’accord ? Reposes-le, l’autre balourd ne devrait plus tarder à pointer le bout de son nez. »

La créature noire laissa descendre l’homme de son dos sans rechigner avant de disparaître comme sa sœur l’avait fait un peu avant. Perséphone, quant à elle laissa son compagnon faire quelques pas vers la pièce suivante avant de partir dans le sens opposé laissant seule la nouvelle recrue dans ce drôle d’endroit où personne ne semblait jamais passer.

Pourtant, quelqu’un sembla venir chercher l’habitant de Vedog. Il s’agissait d’un homme de grande taille, les cheveux blonds coupés assez courts et vêtu. Son corps était recouvert d’un épais manteau gris qui laissait entrevoir un veston noir attaché par de gros boutons dorés. Il portait également un jean noir et une paire de chaussures marron. Il fit signe au vampire d’entrer sans même le saluer.



« - Vous n’auriez pas dû vous laisser mourir de cette façon. C’est vraiment très mauvais pour votre organisme. Vous allez le détraquer à force. Asseyez-vous là, je reviens tout de suite. Ne mettez pas vos doigts sales sur mes instruments surtout ! »

Avec son index, il désigna le lit réservé aux patients et sortit du bureau.

Alarion se retrouva seule dans une salle qui sentait autant le sang que l’autre, bien qu’elle fasse moins sale…Il fut bientôt rejoint par un homme qui lui fit un sermon avant de s’éclipser… Alarion ne dit rien, encore sous le choque de ce qu’il venait de voir…

Il ne chercha même pas à savoir comment l’autre avait vue qu’il était un vampire, se doutant que cela devait se voir…Après tout, les gens tout pâle sa court pas les rues…Le vampire s’installa sur le lit qu’on lui désignait, son lourd habit de deuil émettant un petit cliquetis métallique quand il s’installa…

Il avait mal partout…Et en même temps il ne sentait plus certaines partie de son corps…C’était étrange de mourir…De se décomposer…Les pensée d’Alarion se dirigèrent bientôt vers sa femme…Elle était si belle…Et la mort lui avait tout volé…

Isaac soupira, baissant la tête…

* Je deviendrais le monstre que je dois être…Et quand le monde entier me haïra, je te rejoindrais enfin…Elizabetha… *

Et il répéta ce nom à haute voix, en un murmure à peine audible, comme le murmure des morts qui lui tournaient autours…

« Elizabetha… »

Alarion avait voulut protester quand on le barbouilla mais Jackson lui dit de ne pas bouger, de penser à sa guérison seulement…Le vampire ne dit rien, se concentrant sur ses organes…a main qui frappa son front ne le fit pas reculer, mais par contre, il sentit un bonheur intense l’envahir…

Il sentait le sang gorger ses veines…Il sentait ses organes « revivrent », ou du moins, les fonctions les plus minimum, sont corps ne pouvant revivre totalement…Son teint était toujours aussi pâle mais au moins maintenant il pouvait bouger sans avoir mal…

Il ne put pas contenir un soupir de contentement à la fin du rituel…La sensation du sang coulant de ses veines était un véritables bonheur pour le vampire, qui se dégoutât aussitôt d’apprécier cette sensation…

« Ne vous en faites pas…Vous ne me reverrez plus… »

Puis le vampire se releva doucement, descendant du lit, reprenant son air froid et impassible…Son tuteur…Il ne savait même pas qu’il y avait des tuteurs dans le néant.

« Je ne sais pas…Mais c’est une femme qui m’as…Rallié à votre cause… »

Alarion n’en savait pas plus, donc il ne pouvait pas mieux répondre…

Le vampire ne broncha pas quand l’autre rit de lui, ses pensée étant toutes tournée sur le corps de sa femme et de fils…Il fallait qu’il fasse ce qu’il avait décidé…Il posa son regard sur le jeune homme, un regard aussi froid que la mort qui l’habitait…

« Elle n’a fait que m’offrir une autre voie de rédemption…J’étais libre de décliner son offre… »

Ce qui en un sens n’était pas faux…Persephone ne l’avait pas obligé…Il se laissait mourir, donc être tué plus tôt, il s’en fichait pas mal. Par contre il se doutait que l médecin ne comprendrait absolument rien à ce qu’il venait de dire…Tant pis, il n’était pas la pour raconter sa vie, il était là pour se faire haïr du monde, pour devenir un des bourreaux de l’humanité…Mais avant…

« Avez-vous des urnes ?...De petites urnes… »

Le vampire détourna son regard, fixant la porte, sa lourde tenue de deuil ne pesant plus du tout sur ses épaules mortes…Il vit son reflet dans une des cuves…Il ne voyait plus rien d’humain dans cette chose sombre et froide que le verre lui renvoyait…

Alarion se fichait bien de l’hostilité du blond, après tout, c’est ce qu’il voulait, qu’on ne l’aime pas…Par contre il fut ennuyé que le blondinet ne puisse pas lui fournir des urnes…Le vampire se dirigea directement vers la porte, son pas était lent et noble…Il avait quelque chose de lourd, comme si un poids invisible écrasé ses épaules…

Sa voix résonna à nouveau, toujours aussi froide et inexpressif…

« Tant pis…Je me débrouillerais… »

Le non-vivant sortit de la pièce et s’arrêtât à l’encablure de la porte.

« Merci pour le sang…Au revoir… »

Puis il reprit sa lente marche…Il se dirigeait vers les remparts invisible, dans l’idée de récupérer les cadavres de sa famille pour les brûler…

[rempart invisible]

[Les remparts]

Mitos trainait toujours son fardeau, le jeune Ménares qui se laissait trimballer, inconscient comme un vulgaire mollusque. Le démon vérifiait si sa victime était encore vivante par un rapide coup d'oeuil car même s'il n'y connaissait pratiquement rien, voir le coeur battre devait être un bon signe de vie. La dague plantée en guise de barrage à l'hémoragie avait froller de peu un endroit critique, les yeux expert de Mitos l'avaient bien aidé. Enfin il aperçu la salle qu'il cherchait, la salle de soins. Il poussa la porte et les premières odeurs qui vinrent à lui était celles du sang, de la mort et d'une autre qu'il avait du mal à déceler. C'était une véritable cafétéria pour le démon, du sang, des organe dans des bocaux. Il lacha Ménares et se dirigea vers le guérrisseur.

"Il est mourrant."

Après ces quelque mots, il se ballada dans la salle. En même temps Mitos aimait bien chasser pour avoir sa nourriture, cela lui fesait un entrainement mensuel. Enfin cela irait pour cette fois, il attrapa un bocal et l'ouvra, un fois d'homme, quel parfum exquis, du premier ordre.

L'homme blond affalé sur son fauteuil, les pieds sur ce qui lui servait de bureau, bailla. Il venait de finir une petite expérience dans la pièce à côté et la blouse blanche tachée de sang qui pendait à côté de la porte de celle-ci témoignait du genre d'activité qu'il pouvait y avoir lieu. Scientifique, Jackson avait besoin d'expérimenter, de chercher. Ce coup-ci ça n'avait pas été très concluant. Il lui faudrait recommencer plus tard espérant obtenir de meilleures résultats, autrement dit les résultats qu'il attendait.

Alors la porte de la salle de soin s'ouvrit et un démon aux cornes de bélier trainant le corps inconscient et sanglant d'un garçon aux cheveux blancs fit son entrée dans le "cabinet" du Docteur Guard. Ce dernier se redressa sur sa chaise. Voilà du boulot pour lui.
A l'observation du démon et plus précisement de ses cornes, il comprit que c'étaient celles-ci qui avaient causé la blessure du petit. La lame d'une dague était également plantée dans le corps de Menares et sans avoir besoin de l'avis éclairé du porteur, Jackson avait fait son diagnostic. Le petit s'était bien fait attraper et pour sur qu'il était pas dans un état très brillant.
Le guérisseur du Néant se leva alors que Ménéos se désintéressait déjà du blessé et contemplait la salle.

Jackson souleva le gamin sans aucune peine et le déposa sur le lit qu'avait occupé un peu plus tôt le vampire mourrant de faim.
Du coin de l'oeil, il surprit le démon qui attrapait un bocal où flottait un foie.
"Si t'as faim, je te déconseille ce truc. Le liquide dans lequel ça baigne est pas très digeste. A moins que tu veilles devenir à ton tour mon patient..."

Un fin sourire s'étira sur le visage grave du médecin. Il n'avait pas cessé de regarder les plaies de son jeune patient et attrapait d'une main sure des compresses qui se trouvaient sur un petit plateau à côté. Il les plaça sur la plaie profonde laissée par les cornes de son adversaire. Après un rapide coup d'oeil, il avait vu qu'aucun organe vital n'était touché mais le sujet avait déjà perdu pas mal de sang. Il retira la dague qu'il ne chercha pas à rendre à son propriétaire mais dont il nettoya machinalement la lame avant de la poser sur le plateau.
Il lui fallait dans un premier temps nettoyer et fermer la plaie, enfin les plaies car même si la lame n'avait pas trop de dégâts intérieurs, elle avait arraché un peu plus de peau à son propriétaire malchanceux. Jackson le "remplirait" de sang pour lui redonner des forces dans un second temps. Un travail intéressant et qui démontrait tout son savoir, dont ne pouvait se passer la station puisqu'il en était le seul soigneur.

"Allons-y mon bonhomme." s'adressa-t-il à Menares dont il supposait qu'il était une nouvelle recrue puisque son visage ne lui revenait pas.
"J'ai l'impression que je vais te voir souvent par ici."

Enlevant les compresses pour les remplacer par d'autres, il nettoya la plaie suffisament pour en percevoir correctement les bords. Il vit l'artère qui avait été touché et dont s'échappait tout ce sang et en attrapa l'extrémité coupée entre deux doigts. De son autre main qu'il plaça au dessus, se dégagea un fluide légèrement lumineux qui vint cotériser, en les brûlant légèrement, les bords du gros vaisseau sanguin afin de stopper l'hémoragie. Il lâcha la pression et le vaisseau tenant, il allait pouvoir se concentrer sur autre chose. Il vérifia que rien d'autre n'avait été touché en plongeant ses deux mains dans le ventre du garçon afin d'en tater tous les organes. Tout était bon.
"T'as de la chance gamin ! Manquer plus que je te file le foie d'un autre type."
Menares était toujours inconscient mais ça ne dérangeait pas le moins du monde Jackson.

Il s'attela à refermer la plaie. Les bords de celle-ci dégagées laissaient voir des pans de peau pendants lamentablement de chaque côté. Pas besoin de refaire entièrement celle-ci, il suffisait de la rassembler. Sans prendre de gants, son patient étant inconscient -la douleur pourrait même peut-être le réveiller- le soigneur du Néant tira sur les morceaux de peau déchirée, les remettant sommairement en place au dessus de la plaie. Utilisant la même technique que précédemment, il souda les bords entre eux dans un premier temps sans soucis d'esthétique. Ses doigts parcouraient le ventre de son patient dispersant ce fluide répérateur là où s'était nécessaire. Quand il fut satisfait du résultat, il fit une pause. Il fallait à tout prix rester concentré durant ce genre d'opération et il sentait les muscles de son cou, penché sur le corps de Menares commençés à tirer. Le plus gros du travail était fait, il pouvait s'accorder une pause.

Jackson s'étira faisant jouer les muscles de son cou et de son dos pour les dénouer et entreprit de faire quelques pas dans la salle de soin.

[Remparts Invisibles]

Après sa blessure au ventre, Menares avait perdu connaissance. Il avait beau essayé de rouvrir les yeux, cela lui était complètement impossible, à croire que ses paupières avaient été coulé dans du béton. Il sentit quelque chose de dur et de glacé s’enfoncer douloureusement dans sa blessure et pensa que le démon venait mettre fin à son calvaire. Il avait un peu honte d’avoir perdu si vite le combat contre Mitos. Il n’avait vraiment pas imaginé que sa corne puisse servir d’arme. Cette erreur lui coûtait chère. Petit à petit, la douleur semblait devenir moins forte et il finit par ne plus y penser. Il se laissa ensuite traîner jusque dans la salle des tortures, récemment transformée en salle de soins où travaillait le courageux professeur Jackson Guards. L’enfant ne fit pas vraiment attention au parfum de désinfectant qui semblait imbibé dans les murs tellement qu’il était fort. Le médecin n’avait pas dû trouver un autre moyen pour effacer la mort qui avait si longtemps séjourné dans cette pièce. Chargée en ondes négatives, la pièce fit ressurgir chez le cadet des Swann des souvenirs qu’il aurait préféré oublié, surtout dans un si grand moment de faiblesse.

~ Assis sur un tabouret, Menares âgé de sept ans épluchait consciencieusement une dizaine de pommes de terre. Son frère, Aneas, quant à lui était debout et préparait un clafoutis de cerises. C’était le gâteau qu’affectionnait le plus les deux enfants et ils salivaient tous les deux d’avance alors que la pâte ne ressemblait encore à rien. Le plus jeune avait presque fini, il s’amusait à chantonner à mi-voix un refrain qu’il affectionnait particulièrement.



« - Petit pinson, perché tout tout en haut,
N’est-il pas l’heure de rentrer ? Non, non.
Plus de soleil ? On t’attend maintenant !
Envoles-toi les rejoindre, en haut ... »

Il était tiré de la chanson que Yu, leur mère leur avait écrite à tous les deux. Du moins, c’était ce qu’Aneas lui avait raconté. Bien qu’il n’en comprenait pas tout à fait le sens, il se plaisait à entendre la voix de sa mère à travers la sienne, ou à l’imaginer plus tôt. En effet, sa mère les avaient quitté alors qu’il n’avait que quelques mois. Leur père restait enfermé dans une chambre adjacente, et ce depuis la disparition de Yu. Aneas allait chaque fois lui apporter à manger sur un plateau en bois. Cette vie pouvait paraître très étrange, mais les Swann ne pouvaient rien espérer de mieux. C’était ainsi ...

L’aîné commençait à placer les cerises confites sur la pâte avant de la mettre dans four. De son côté , Menares continuait de répéter inlassablement son curieux refrain sans ralentir son rythme. L’économe passait haut en bas sur chaque féculent en retirant soigneusement la peau mais pas la chair. Pour tout dire, il avait toujours aimé ce travail. Il se prenait pour un orfèvre qui taillait son diamant. Voilà, il avait terminé. Il jeta la dernière pomme de terre dans un saladier en verre. Il ne lui restait plus qu’à les couper en cubes et le repas serait bientôt servi. Alors qu’il sortait un couteau du tiroir, une poignée s’abaissa et une porte s’ouvrit. Le couteau tomba sur le sol sans blesser personne heureusement. Pour la première fois de sa vie, le garçon voyait son géniteur. ~

La douleur fit brutalement sortir l’adolescent aux cheveux décoloré de son rêve. Jackson n’avait pas été très doux lors de ses manipulations. A croire qu’il était vexé par l’état semi endormi de son patient. Tous les sens de Menares étaient en état d’alerte. Ses muscles étaient si tendus qu’il aurait cru qu’ils allaient se déchirer. Que s’était-il passé ? Que faisait-il allongé sur ce lit ? Il jeta un œil inquiet à sa blessure. Déjà l’hémorragie avait été stoppé, c’était le principal. Il jeta un œil à son tatouage : le coup avait été porté suffisamment bas pour ne pas l’abîmer. Il souffla un peu et une partie de la pression qui l’envahissait sembla disparaître. Il jeta un œil rapide autour de lui. Un homme inconnu au bataillon s’étirait à la manière d’un chat. Il était vêtu d’une blouse blanche – si l’on faisait semblant de ne pas voir les tâches de sang qui la maculaient de part en part – ce qui laissait croire qu’il s’agissait de celui qui l’avait sauvé d’une mort quasi-certaine. C’est à ce moment qu’il remarqua la présence d’un individu à cornes. Aussitôt, il se leva de son brancard et les jambes flageolantes se dirigea vers lui, le menaçant de son poing levé en l’air.



« - Je vais te démolir, toi ! »

La douleur l’obligeait à serrer les dents et il sentit que les coutures de Jackson ne feraient pas long feu s’il continuait à s’énerver et à bouger un peu trop. Certes c’était du bon boulot, mais un boulot pas terminé et donc encore fragile. Mais peu lui importait, il fallait que cette pourriture de démon paie. Le coup de la corne ne fonctionnerait pas deux fois. Cette fois, il allait les lui broyer.

Mitos reposa le flacon suite aux mises en garde du guerrisseur, quel métier stupide. Si guerrier doit tombé au combat, qu'il tombe, mais cela devait le rendre heureux de savoir qu'il avait des vie entre ses mains. Une chose était sur, il n'aurait jamais la vie de Mitos, il se battrait jusqu'à ce que mort s'en suivent et se soignerais seul s'il fallait.
Il se mit alors en quète d'un autre organe comestible, son ventre le torturait, cela fesait un mois qu'il n'avait rien eu à se mettre sous la dent. D'habitude îl supportait facillement deux mois sans manger, mais là avec la traversé du desert qui l'avait épuisé il sentait son estomac grogner, menaçant de se dévoré tout seul à chaque instant.
Il se retourna, portant un instant son attention sur guerrisseur du néant, il ne parlait pas, mais l'expression de son visage montrait une grande concentration. Il aperçut sa dague dans un coin qu'il s'empressa d'aller chercher, elle était encore immaculer de sang, ce sang qui avait si bon gout. Il passa son doigt de chaque coter pour la néttoyer, une fois propre il la rangea et plaça son doigt devant sa bouche entrouverte, léchant doucement ce liquide rougeâtre.
A peine avait-il terminé sa dégustation qu'une voix familière l'interpella, il se retourna et vit le jeune Ménares marcher vers lui, le point levé, il immaculé de son propre sang, ceci atteigna bien vite les narine du démon qui ne pu se retenir, cette fois il allait en manger un bout, sans le tuer, juste un petit morceau de chair, de toute façon le guerrisseur n'était pas loin. Les yeux de l'adepte changèrent de teinte, c'était ridicul, Ménares n'avait pas encore commencé le combat qu'il était déjà sur ses limites. Cela aurait pu faire rire Mitos si les combats n'avait pas une telle importance dans sa philosophie, finallement le jeune homme ne pouvait être un bon adversaire s'il gardait cette mentalité. Mais peu importait il attrapa un scalpel pas loin de lui et le projeta sur Menares, il ne savait pas encore si il pouvait géré cette douleur qui semblait le crisper, ce serait bientot chose faite.

"Ah ça tu peux rêver mon vieux !"

A qui s'adressait ainsi Jackson ? Un peu aux deux peut-être.

Le jeune patient était de nouveau pleinement conscient, encore que c'était un bien grand mot quand on voyait comment il agissait. Il se leva chancelant de son lit, manquant de se ramasser par terre, terriblement affaibli par la perte de son sang. Il trouva même la force de provoquer le démon alors qu'il se tenait les tripes plié en deux de douleur.

Mitos... Il avait entendu sans peine son estomac qui criait famine et s'apprêtait même à lui proposer un petit encas quand le gamin s'était levé. Le démon le regardait avec un air qui ne plaisait pas beaucoup au médecin. Il ne s'était pas cassé le c*l sur le petit pour qu'il finissse ensuite en charpie pour démon. Du moins, il n'acceptait pas que cela se passe ainsi dans son propre cabinet, devant ses yeux.

Il vit le scalpel voler depuis la main du démon et s'imaginait déjà l'objet planté dans le ventre tout récemment reparé de l'enfant.
Félinement, il se déplaça et intercepta le couteau de chirurgien de deux doigts expects. Enervé qu'on ne prenne pas plus en considération son travail, tant le démon qui s'apprêtait à le percer de nouveau que Menares qui manquait de défaire les soutures de sa plaie, Jackson laissa échapper de ses mains des filets de chaleur qui vinrent chatouiller les peaux de deux nouvelles recrues. La lame du scalpel se plia sous ses doigts, chaude et maléable. Ce qui lui avait permis de cotériser les bords de la plaie de Menares avait la possibilité de devenir une arme. Sous la chaleur dégagé, il réussit à éloigner les deux adversaires et se plaça entre eux les traits tendus.
Il baissa un peu l'intensité des émanations chaudes et laissa tomber la lame pliée qui résonna au sol dans cette pièce soumise au silence.
Il était le maître en ces lieux et ne supportait pas qu'on y fasse n'importe quoi. Cependant il se calma, ces "gamins" ne méritaient pas qu'il gaspille son pouvoir.

"Toi, tu retournes tout de suite t'allonger ou tu auras tellement mal que tu ne t'en relèveras plus."

"Toi, si t'as si faim, tu peux attendre deux secondes de plus. J'avais un truc à te proposer. Si tu n'en veux pas, tu peux sortir de suite ou tu rejoindras ton copain sur un brancard."

Evidemment qu'il ne se prenait pas pour n'importe qui. Il était bien plus fort que ces deux-là réunis et n'avait pas montré le huitième de ce qu'il savait faire.
Il regarda l'arme tordue à ses pieds et fit la grimace. Ca lui en faisait une en moins. Il la laissa là où elle était et tourna le dos au démon et au jeune homme qui se faisaient de nouveau face. Pour les empêcher de recommencer, il laissa entre eux une source de chaleur.

Les laissant seuls un instant, il entra dans la pièce voisine, celle qui avait accueilli sa dernière expérience malheureuse.
La pièce était sombre. Un lit ensanglanté en occupait le centre.Contre un mur, une tablette avec des outils chirurgicaux et des compresses. Une poubelle pleine de ces dernières sèches de sang. Un petit placard aux vitres transparentes. Il l'ouvrit et se saisit d'un bocal. Il regarda son oeuvre ratée et soupira.
Il fit demi-tour refermant avec soin le petit local, le bocal sous le bras. A l'intérieur, un foetus difforme.

Malgré ses reflexes aiguisés, Mitos n'avait pas vu le soigneur intervenir. Voilà encore un guerrier de valeur, il sentit la vague de chaleur émaner de Jackson. Il tenta de la forcer mais c'était cause perdue, il ne pouvait la franchir au risque de cuir sur place. Mitos recula de quelques pas, heurtant une table au passage. Il avait du chemin à faire si il voulait un jour être aussi fort que ce stupide médecin. Il fixa la lame tombé sur le sol, plié. Mitos se ressaisit, il avait perdue le contrôle de lui même suivant un instint aussi primaire que stupide. Il devait garder la maîtrise de ses actes peu importe le moment. Mais l'attitude de Jackson agaçait grandement le démon, il les séparait, juste séparé. Comment allait-il pouvoir devenir fort avec de telles personnes ? Peu importe, il aurait maintes occasions de s'entrainer.

Encore une fois, le jeune Ménares jouait la carte de la provocation, quel petit idiot celui là. Mais cela avait aucun effet sur l'être aux cornes, les paroles n'avaient aucun sens pour lui, seul les actes méritaient d'être retenue. Puis il alla fumé, peut être était-ce un moyen pour lui de se calmer ?

A ce moment Jackson revint de son arrière salle et présenta un bocale au démon. Il l'ouvrit et bien que l'organe ne soit pas tout frais, bien qu'il ai subit quelque mutilations le saisissa mordit à pleines dents dedans. Quelques filets de sang coulèrent le long de son manteau, tandis que ces dent écrasaient, machait, broyait cette viande qui avait tant manqué au démon. Tandis qu'il avalait, il se promis qu'il n'aurait plus jamais besoin de quémander de la nourriture, quitte à tuer pour de bon le premier qui lui passera sous la main. Hé oui, Mitos n'était pas une personne fiable, et encore c'était peur dire. Il n'eut pas le temps de finir qu'il sentit une nouvelle présence. Il se retourna et vit une personne qu'il n'avait pas encore aperçu au bastion, par reflexe, il lacha le bocal qui se brisa sur le sol, répendant une marre de sang aux pieds de Mitos, celui-ci saisissa ses deux dagues, près à n'importe quel danger.

La scène était glaciale, froide comme la neige. Un silence imposant régnait dans la pièce. De derrière la porte, la silhouette massive s'avança, dévoilant un visage et un corps effrayant. Une sorte de brute à l'oeil couvert venait d'entrer dans la pièce, posant ses yeux rond sur le jeune garçon.





Bunto grogna en regardant le jeune garçon. Il marmonna quelque chose d'incompréhensible avant de se tourner vers Jackson.

"C'est donc ça, les nouvelles recrues? Ces petits bambins? On voit que les temps changent..."

Il disait ça comme un reproche. Il fallait dire qu'il n'appréciait guère vraiment Jackson. En faite il aimait peu de gens.
Sa boucle d'oreille se balanca et il bouscula violemment Menares pour s'approcher de Mitos et de lui cracher à la figure.

"T'est même pas capable de tenir un bocale dans tes mains p'tit? Rah, quel incapable, j'éspère que tu vaux mieux toi.."

Dit-il ensuite à Menares. Il grogna et retourna auprès de lui et lui prit le visage dans sa main imposante, avant de brusquement la relever vers lui, le regardant de ses yeux perçant.

"Dit moi p'tit gars, vaut-tu mieux que lui, ou est-tu aussi incapable que cet ignorant?"

Il lacha le visage du jeune garçon et s'assit sur un lit, écrasant presque le métal qui le soutenait sous son poids. Il prit un bout de tissu et s'essuya le front puis cracha à terre. Remarquant que les deux jeunes hommes le regardait, il déclara.

"Quoi? Qu'est-ce que vous avez à me regarder? Toi le bouc, dépèche toi de ramasser ce bocale, et demande de l'aide a M'sieur le docteur tant que t'y est..."

Il pesta et tourna calmement sa tête vers Menares. Le Général pénétra de son regard les yeux du garçon. La froideur de Bunto glaçait tout le monde sur place. Mais le petit avais l'air différent. Ce n'est pas qu'il ne redoutait pas un peu Bunto, mais il le montrait sous une forme plus dur. Peut-être dut à son passé. Bunto s'en souciait peu, il n'était pas tellement psychologique et le passé des gens l'intéressait peu, mais avec le jeune garçon, c'était différent, comme si la brute s'attendait à une histoire surprenante.


"Toi p'tit gars, viens un peu la, et explique moi c'que t'allais faire dehors, tu ne te plais pas en compagnie de m'sieur le docteur?"

Le général ricana et jeta un regard amusé à Jacson. Puis il toussota et retrouva son calme. Ensuite, il se leva du lit qui grinça sous son poids et s'écroula à terre.

"Exscuse pour le lit, de toute façon ça voudras dire un malade en moins non?"

Puis, regardant Menares, il lui tapota la tête de sa main ganté de cuir noir, et dit d'une voix grave mais rassurante.

"Alors p'tit gars, tu veux pas m'expliquer ce que t'est venu faire dans un endroit pareil? le Néant, c'est pas fait pour les gens comme toi..."

Mitos regarda Buntaro entrer. Il insulta le démon d'incapable, soit , l'Asgarde ne réagit pas, il ne fit aucun mouvement sous les ordres de cet ignoble personnage. Il se prenait pour qui après tout. Mitos se concentra, ses yeux changèrent de couleur. Même sur cet être d'une puissance supérieur, il pouvait voir son intérieur, apparement il avait déjà bien vécu, sa peau était si épaisse qu'elle semblait être une véritable muraille à elle toute seul.

Le général sembla plus s'interresser à Menares, peu importait au final. Mitos préférait passer incognito, même s'il était très difficil de garder cette aspect bien lontemps quand on doit se nourir d'organe humain.

Mitos n'avait toujours pas fait un mouvement, Bontaro l'avait remarqué car il ordonna à un certain bouc de ramasser le bocal cassé au sol. Cependant, Mitos ne fit rien, attendant son heure.

Le général lui tourna le dos, bien sûr, attaquer une personne par derrière ne démontrait pas une force supérieur. Mitos serra ses dagues, ses jambes se fléchirent légèrement, sa tête, parallèle au sol affichait un visage déterminé. Voila un combat parfait. Il était temps de passer à l'action.

"Mitos Asgarde, pas le bouc."

Et il bondit, d'abord pas une course rapide, puis un saut pour arriver à hauteur de visage de Bontaru, ses dagues fendirent l'air dans un légé sifflement ...

Citation :

« - C’est bon ? Je peux y aller ? »

Oh les mômes ! Que des plaies ! Toujours à se plaindre et promts à l'impatience... Jackson était bien content de ne pas en avoir... ou alors il ne le savait pas et il ne pouvait s'en porter mieux.
Les sourcils blonds du soigneur se soulevèrent mais il ne dit cependant pas ce qui lui passait par la tête.
Menares n'attendit cependant pas sa réponse, de toute manière il en avait que faire des recommandations d'un ancien médecin militaire. Celui-ci se retint de soupirer. Il savait qu'il ne tarderait pas à le revoir venir ce mioche. Et heureusement qu'il avait appris la patience dans son boulot ou il s'énerverait bien plus souvent face à ces recrues qui se croyaient si supérieures. Bon, il fallait bien ça pour qu'ils progressent : qu'ils s'en prennent de bien belles !! Ce fut finalement un similis de rictus qui orna le visage lisse d'autres émotions de Jackson.

Le démon se régalait avec son petit foetus, enfin si tant est que c'était du régal l'émotion qui s'était inscrite sur son visage. Primaire était l'instinct du démon et on ne pouvait pas changer cela. Alors non, il ne se régalait pas, il mangeait simplement satisfaisant le besoin le plus primaire de l'existence.
Aucune considération pour son travail, évidemment ! Et il n'aurait aucun remerciement d'un animal comme celui-ci... Il n'en espérait même pas, ce n'était là que son travail. Comme il avait remis sur pied le vampire en manque de sang -une invraisemblance totale, une ignorance à faire peur, ou un suicidaire... au choix ! - il nourrissait le démon parce que celui-ci en avait besoin dans l'instant. Il pourrait aller se gratter les puces (comment ça il est raciste ?! xD) pour regouter à de la chair -plus ou moins- fraiche de son laboratoire personnel.

Un bruit de cristal tombant en mille morceaux au sol. Le bocal avait échappé des mains de la bête à cornes quand l'ombre massive suivie du corps massif du Buntaro vit son apparition dans l'ancienne salle de torture.



"Ah Général ! Et oui, il faut croire que nous manquons de chance parfois..."

Le reste ne l'intéressait pas. Le géant à la boucle d'oreille était venu chercher l'un ou l'autre des deux "patients" voire les deux. Apparemment c'était Menares puisque celui-ci connut le privilège de goûter à la main puissante du général du Néant.
Le médecin blond s'apprêtait à retourner à ses petites affaires quand il entendit le lit plier sous le poids de Buntaro. Sans se retourner, il se prit la tête dans une main et souffla en secouant la tête. Et UN lit de plus à changer ! Un ! Son budget n'était pas assez conséquent pour avoir à subir des pertes aussi idiotes... Mais contrairement à ce que dit le gros aux petits yeux, un malade en moins voulait dire un mort en plus. Et c'était nettement plus gratifiant pour Jackson de soigner que d'autopsier...

"Omura.... "
Il se retourna prêt à lui envoyer une réplique singlante quand il vit Mitos se mettre en position... pour attaquer.
Le démon n'avait aucune chance mais ça pouvait être marrant à voir... salissant pour son planchet mais marrant.

Buntaro écarta Menares d'un coups de main tandis que la dague de Mitos venait s'écraser contre la peau épaisse du général. Mitos n'en revenait pas, lui qui s'était entraîné si longtemps pour être plus, plus fort que celui qu'il était deux seconde auparavant, mais ça ne suffisait pas. Il n'était qu'un insecte face au grand Buntaro. Le général profita pour asséner un coups de poing au démon qui vola à travers la pièce, emportant un lit, puis une table. Il sentit une violente douleur dans le dos ce qui lui arracha une grimace. Quelque outils du docteur tombèrent près de lui, certains sur lui mais ces cornes le protégaient.



"Souviens toi de ça le bouc, la prochaine fois tu ne t'en relèvera pas."

Le général éclata de rire tandis qu'il sortait de la pièce, faisant signe à Menares de le suivre. Le docteur se dirigea vers Mitos en soupirant, ça avait été bien plus rapide et bordelique que prévu. Il se baissa pour vérifier l'état du démon mais quand il le toucha Mitos se dégagea en ruminant quelque chose. Il se remit difficilement sur pied en s'aidant des objets aux alentours et sorti enfin de la pièce.

Jackson se désespéra d'un tel comportement, bande de petits ingrats. Mais peu importait, il faisait son boulot point barre et apparemment les nouveaux adeptes allaient lui en donné du boulot ... Il remit donc sa pièce en état.

[bureau d'inscription aux missions]

Les yeux de Menares brillaient d’admiration pour cet étrange personnage qui lui ressemblait tellement. Ce bandeau à l’œil, cette passion du cuir, ces manières rustres et puis, cette puissance à laquelle rien ne semblait résister. Mitos et Jackson qui jouaient aux fiers quelques instants plus tôt, faisaient pâles figures à présent à côté de Buntaro. Ce dernier avait commencé par reprocher à cet imbécile de démon sa maladresse. C’était comme si la créature à cornes se faisait gronder. Le garçon se retint de rire tellement cette petite fiente avait l’air ridicule face au général. Le colosse lui avait rabattu le caquet une bonne fois pour toute.
D’ailleurs, cet imbécile finit par quitter la pièce, humilié. Le médecin lui retourna à ses affaires. Le géant et Menares se retrouvaient seuls dans la pièce. Impressionné et fier en même temps de l’intérêt que cet homme lui portait, le cadet des Swann décida de laisser de côté son masque de petite peste et se montrer sous son vrai jour.



« - Vous êtes sacrément costaud ! Vous l’avez envoyé valdinguer d’une main sur le mur ! »

Devait-il avoir confiance en cet inconnu dont les manières étaient semblables à celles d’un ours sauvage ? Aneas lui avait conseillé de rester sur ses gardes et de se méfier de tout le monde. Les gens qui vivaient ici n’étaient guère sympathiques comme dans leur vieux village. Non, aucun d’entre eux n’était fréquentable, ils avaient déjà tous les mains couvertes de sang.
Sa blessure qui bien que refermée, n’était pas tout à fait guérie, lui arracha un petit cri de douleur. Il fallait y aller doucement jusqu’à ce que ne soit plus qu’un mauvais souvenir. Mena-kun n’avait pas envie que le général le prenne en pitié et trouva préférable de partir. Pour la seconde fois, il se dirigea vers la porte.

« - Je dois y aller ! » dit-il en sortant.

[ Tour des Damnés - Tableau d'Affichage]