Une ame perdue... Presque sans ame

[Bureau des Renseignements]

Elle dormait à cet instant là. Allongée sur le canapé, les yeux fermés, les mains jointes sur sa poitrine comme une sainte, elle laissait aller son esprit à des songes qui, je l'espérais à cet époque, étaient aussi sulfureux que les miens. J'étais assis à coté d'elle, je la regardais, un sourire amer étirant mes lèvres tandis que mes entrailles se consumaient d'un feu que je ne pouvais plus éteindre. Mon cœur battait la chamade pour cette fille que je n'avais pas le droit de toucher. Depuis combien de temps cela durait il? Un an, peut être deux... Je ne sais pas. Mon amour pour elle s'était modifié sans même que je ne m'en rende compte. Je conservais les yeux fixés sur ses lèvres, me mordant les miennes pour m'empêcher de commettre le pécher ultime. Mais je ne parvenais plus à me retenir. Combien de fois étais je resté là, à la contempler, passif et impuissant? Je n'en pouvais plus. Tout mon corps brûlait, mon cœur n'était plus que cendres et chaque respiration me devenait insupportable à l'idée de pouvoir enfin respirer en elle. Les pulsions humaines sont bien souvent plus fortes que la raison.
Mais ce ne fut pas mon cas. Pas cette fois ci. Je désirais l'embrasser, je ne le fis pas. Je me contentai de tendre une main fraternelle, tendre et sans aucune arrière pensée vers sa joue pour la caresser avec douceur. Elle ouvrit les yeux, me gratifiant d'un sourire reconnaissant. Elle me remerciait. Elle était heureuse que je ne tente rien. Que je laisse cet équilibre qu'elle aimait tant entre nous deux. Que je nous sauve la vie.
Son visage se peignit soudain d'une lueur interrogative et elle murmura d'une voix pale.

Mais Edward, ce n'est pas possible. Tu te souviens.. Je suis morte.

Je mis un certain temps à reprendre pied avec la réalité. Le temps que le doux visage de ma sœur s’évanouisse et disparaisse de mon imagination à jamais. Comme toujours, la plaie qui se trouvait à la place de mon cœur depuis ce fameux jour se rouvrit, répandant un flot de sang et un trou béant dans mon corps, jusqu’à me donner le goût de mon propre sang dans la bouche. J'eus l'impression d'étouffer littéralement et de slarmes invisibles et ardentes me brulèrent la gorge tandis que mon visage restait sec et de marbre. Je m'étais toujours demandé comment je parvenais rester aussi calme alors que tout en moi hurlait, suppliait en permanence qu'on lui accprde la paix et qu'on achève cette agonie atroce. Et surtout, je m'étais demandé si c'était réellement une bonne chose. Peut être que c'était ça finalement qui m'avait poussé dans les tranchées de la folie. Le fait d'avoir conservé cette bombe à retardement en moi. Eh ben elle avait explosé la bombe. Et mon coeur en avait pris un coup dans laile apparemment
Une fois mon esprit enfin en liaison avec mon corps, je poussai un gémissement douloureux et ouvris lentement les paupières. J’étais allongé sur un sol de pierre glacée et humide, et je pouvais voir au dessus de moi des gouttes couler d’une voûte en pierre et me tomber sur le visage, tandis que des moisissures germaient dans les coins, répandant une odeur mouillée de renfermé et de poussière qui me prit le nez. Bon sang…
Je me redressai lentement et plusieurs choses attirèrent mon attention. Ma tête d’abord. Elle était envahie d’un mal caractéristique d’un coup porté au crâne, ou bien d’une mauvaise chute. Que s’était il passé déjà ? Je ne le savais même plus.
Ensuite, ce fut le cliquetis de chaîne qui me mit la puce à l’oreille. Baissant les yeux sur ma cheville, je la vis entourée d’un énorme étau d’acier brut et grimaçai avec agacement. Ils m’avaient enfermé. Ces enfoirés pensaient ils réellement qu’on pouvait m’enfermer avec une simple chaîne ? HA ! Laissez moi rire !
Un frisson parcourut mon corps. J’étais torse nu. Et en quasi état d’hypothermie. Mon corps tremblait de froid et mes muscles étaient si endoloris que j’avais l’impression d’avoir été drogué. Et bien sur, on m’avait retiré mes armes. Fils de chiens…
Ok du calme Edward.
Je fouillai dans la poche de mon pantalon et en sortit un paquet de cigarette et un briquet. Je mis un certain temps avant de débarrasser mon feu de l’humidité ambiante mais au final, la fraise incandescente de ma cigarette brilla tandis que j’aspirais une longue bouffée de tabac. Cela me remit légèrement les idées en place.
En levant le regard, je pouvais voir mon katana adossé sur la porte de ma cellule côté couloir à travers la petite fente qui servait aux gardes à vérifier que les prisonniers n’étaient pas tout à fait morts.
Bon… Au moins personne n’avait eu l’audace d’essayer à nouveau de s’approprier MES armes. C’était déjà ça de gagné.
Dans un nouvel effeort, je me remis sur mes pieds et obersavis la chaine qui me liait au mur par la cheville. J'esquissai un sourire malsain. J'avais beau être attaché, il allait en falloir plus pour m'impressionner. Quoique cette fois ci, ils avaient fait de sprogrès, ce n'était plus une corde mais une chaîne. J'observai soudain mes mains et regardai ou en était la coupure profonde que je m'étais infligée au cruex de la paume pour récupèrer mon arme. Elle n'était pas très jolie à voire, mais elle ne saignait absolument plus. Ce qui d'ailleurs, tenait du miracle. Magie ou pur fantasme, je ne savais pas, mais j'avais toujours eu l'impression de guérir plus vite que les autres
La grande question était de savoir comment est ce que j’allais pouvoir moi même les récupérer, filer d’ici et trouver un moyen de me venger de l’affront que je venais de subir. Et par dessus tout, quand allais je enfin réussir à me débarrasser de cette souffrance qui étreignait chaque cellule de mon être et me faisait saigner de l’intérieur jusqu’à transformer mon cœur en un amas de matière organique lacérée.
Je n'eus malheureusement pas le temps de me poser plus de questions existentielle.s Un bruit d epas s'éleva dans le couloir et je tendis l'oreille, les muscles contractés, prêt à parer toute attaque. J'avais beau être désarmé, gelé et assomé, j'avais encor emon mot à dire.
Je me baissai calmement vers la chaine qui enserrait ma cheville, l'empoignai et tirai d'un coup sec e violent. Il y eut un grincement atroce da fible resistance et la chaine lacha. J'émis un léger rire, arrachai l'attache qui la raliait au mur et la maniai quelques secondes d'une main experte. Quel que soit le nouvel arrivant, il n'allait pas tarder à comprendre la douleur d'un coup porté au crane!
On avait beau dire, c'était pratique de possèder une force surhumaine

[bastion]




Le général du néant, étrangement silencieux, guidait le nouvel adepte Masao a sa première mission officielle. Il avait laissé le vaisseau dans un recoin extérieur de l'académie, avec un camouflage optimal nécessaire a leur approche furtive dans l'académie. Ce camouflage avait été cedé par Loki lui-meme, donc apriori, meme orion ne pouvait ni l'intercepter, ni le supprimer.

"Dépeche-toi. On a une autonomie de camouflage d'une heure. L'adepte est là. A toi de jouer."

Puis le général s'adossa au mur en face et entreprit d'observer comment se débrouillait sa recrue.

[Bastion (hangar)]

Masao retira son bandeau de ses yeux, recouvrant de nouveau la vue. Mais, préférant masquer son aura de doux tueur, il mit le bandeau sur son tatouage au front, et l'ambiance inquiétante disparut... Se retournant vers son maître en souriant toujours aussi aimablement, il dit d'une voix faible, de sorte que personne ne repère aisément sa présence :

"Vous n'avez pas à vous mouvoir, cette besogne est réservée aux adeptes de mon genre. Si vous le souhaitez, vous pouvez rester. Regardez, et enivrez-vous autant que vous le pouvez ^^ J'espère offrir un spectacle divertissant à votre personne. Sur ce, je m'y exécute."

Se faisant, il s'éloigna alors de son maître en lui tournant le dos, avec une expression d'une douceur légèrement malsaine sur le visage, qu'Ezias ne pouvait plus voir.

*Bien, imbécile, je crois que tu es remonté dans mon estime. J'ai hâte de frémir de nouveau devant tes fabuleux pouvoirs... Quel dommage de ne pas avoir un Général comme toi plus souvent ^^*

L'elfe de Gastizhar détourna alors ses pensées vers sa mission. Par des pas extrêmement feutrés, il se rapprocha de la cellule où était retenu enchaîné l'adepte prisonnier, puis sortit doucement son crayon de sa poche et prolongea la mine pour qu'elle crochète l'intérieur de la serrure. Ainsi, la porte s'ouvrit, et l'écrivain-assassin rangea son étrange accessoire. Edward semblait le regarder d'un air aggressif, quand Masao dut se baisser rapidement pour esquiver lorsque le jeune homme à recruter lui lança un coup de chaîne. Et donc à Masao de s'éloigner par un saut périlleux, un air enchanté sur le visage, fermant les yeux de "gentillesse", à l'égard d'Edward qui faisait tournoyer la lourde chaîne.

"Hohoho ^^ voilà un jeune garçon dont la robustesse mérite un panégyrique ^^ mais je suis venu pour négocier afin de te recruter, alors je te prierai de remettre ta pugnacité aux Calendes Grecques... Veux-tu bien ?"

hj: Tu entres comme ça toi, sna smêmne devoir crocheter la serrure! T'es doué XD

Je ne pris pas le temps de savoir qui avait ouvert a porte. Peu m'importait de toute façon. Soit c'était un homme trop faible pour résister et qui me laissait ainsi le champs libre si le parvenais à le blesser suffisemment, soit c'était un maître bien plus fort que moi et dans ce ca sprécis, je n'allais pas attendre qu'il me donne sa permission de l'atteindre. Mais la personne en question esquiva. J'ignorais si elle était puissante ou non, mais une chose était sure, elle avait de bon réflexe.
L'agacement qui m'animait monta encore de quelques crans et je toisais le sourire qu'il me lan4ait avec un mélange de mépris, d'evie de meurtre et de stupeur. Je ne m'attendais pas à un tel discours. Il se foutait d emoi? Quel recrutement? Cette foutue école venait de m'enfermer et elle voulait me recruter? C'était parfaitement absurde.
Je laissais la chaîne tournoyer autour de moi, une attitude menaçante sur le visage, lui faisant comprendre que si il ne prononçait ne serait ce qu'une parole de travers, je l'empallai. Tandis qu'il prononçait ses belle sparoles, mon regard glissa vers la porte. Une autre présence s'échappait du couloir. Une présnece autrement plus puissante que moi ou que le rigolo qui me faisait face et qui semblait déjà relativement habile. Ce qui sinifiait que si j'abattais celui lé, il faudrait que je récupère mes armes en quatrième vitesse et m'échappe sans me faire tuer par la personne qui l'accomoagnait. Difficile. Surtout vu mon état d'hypothermie.
Je repportai donc mon attention sur l'intrus. Ils ne semblaient pa sfaire partie de l'école ces deux là. Des ennemis alors? Des adeptes de ce clan d'un nom grotesque que je cherchais à joindre... Comment s'appelait il déjà? Le Chaos... non, le Néant voilà! Original vraiment, c'ets recherché. Mais bon, passons...
Après quelques instants à se toiser en chiens de faïence, je finis par cesser les mouvemnets de mon arme improvisée, sans pour autant la lâher. J'étais d'une humeur de chien et ce clown m'avait emp^ché de finir ma cigarette, ce qui signifiait que pour moi, le moindre faux pas se conclurait par une giclée de sang. Je finis par répondre d'une voix glaciale à son sourire stupide:

"Garde tes discours pompeux pour quelqu'un que ça interesse. Ton nom et la signification de cette mise en scène grotesque.

Comme la plupart de spersonnes que je croisais, celui là m'énervait déjà. Il ne m'avait pas pris dans l'un de mes meilleurs jours non plus. Mais même dans les bons jours... J'avais une folle envie de réduire ce sourire hypocrite en charpie avant de m'attaquer au reste du corps et je faisais parfaitement sentir mon animosité dans mon attitude. Je n'avais pas l'intention de les suivre sans avoir un minimum d'explications. Je n'avais d'ailleurs pour le moment pa sl'intention de les suivre tout court. Quoiqu'il se passe, il était clair que je sortirais d'ici avec ou sans leur aide et que je poursuivrais mon chemin seul. Cet endroit et les gens qui le peuplaient m'insupportaient au point de me donner la nausée. Et la nition d'"endroit" ne se limitait pas simplement à l'école mais à la Terre entière. Je devrais peut être songer à devenire hermite tiens...

[Ca y est c'est édité ! En fait Masao utilise son crayon.]

Masao conservait son sempiternel sourire. Mais pourquoi souriait-il ? Personne, à part lui, ne savait pourquoi il souriait, et ça n'était certainement pas prêt de changer. Devant lui, l'adolescent pré-adulte le regardait avec défiance. L'Elfe ayant plus de la vingtaine et faisant un tantinet moins son propre âge, s'évertuait à tourner les autres au ridicule par la force des mots. Et l'adepte prisonnier préalablement enchaîné, faisait une victime parfaite.

*Pffff ^^ Maître Ezias et lui... Tous si atrabilaires... si irascibles... Il est si commode d'atteindre leur point faible, que c'en est désespérément navrant ^^ mais je n'ai point le temps de m'amuser. J'ai une mission dont j'ai à m'acquitter.*

"Pffff ^^ comme tu es méchant avec moi. Moi qui pensais que nous devinssions amis rapidement..."

L'adepte à la chaîne attendait toujours sa réponse. Masao poussa un long soupir, puis leva les bras d'un air résigné en haussant élégamment les épaules.

"J'aime le terme mise en scène. Tu me fais passer pour le démiurge d'une histoire... Les personnages étant des marionettes sur ma main... Les pièces de théâtre sont des oeuvres quelque peu diptyques, à deux faces, l'écrit et l'oral : voilà pourquoi elle sont si intéressantes à lire. Oui, je suis très flatté que tu aies discerné mon fantasme ! ^^ mais ce sera bientôt au-delà d'un fantasme... Hum... Mettre en scène une pièce, quelle bonne idée ! Je devrais y penser une fois au Bastion. Oups, pardon, je digresse et m'égare : je suis un Adepte du Néant, une organisation qui veut tout annihiler ^^ afin de tout reconstruire. Du moins, c'est ce que dit la Légende, mais je n'estime pas fiables la plupart des informations des livres. Avoue... que je t'irrite... Tu éprouves tellement de mal à te retenir de me concasser le crâne rien qu'avec ta chaîne. Bien de tes semblables se trouvent au Bastion du Néant, tu sais. Avides de rixes et de vies à détruire. Ils prennent la vie pour un oui, pour un non. Ils y tuent sans justice morale, et aucun tribunal ou quoi que ce soit ne proscrit le meurtre. Bien au contraire, héhéhé ^^ Mais uniquement les adeptes doivent être les victimes ^^ s'il y a entretuerie, bien sûr, ce sera réprimé. Si tu as tellement de propension au fiel et à la frénésie, tu peux rallier tes forces aux nôtres... Je suppose que, comme à cette Académie, tu auras droit à une chambre et tu seras nourri suffisamment pour que tu puisses survivre. Et ce, sans bourse délier ! Mais à une condition précise : obéir à tes supérieurs... Si cette condition te déplaît, libre à toi de rester ici-bas. Mais dans ce cas-là, interpose-toi à leurs ordres et tu deviendras... Leur opposant ^^ et ils te tueront, purement et bêtement."

Masao laissa un blanc après tout ce qu'il venait de dire, de manière à ce qu'Edward assimile bien toutes les conditions. Il avait vraiment l'habitude de pérorer tel un académique, comme si le langage littéraire (voire archaïque) se parlait dans n'importe quel recoin de Zéphira. Mais l'Elfe fixait de ses yeux vérons le mystérieux adepte du feu, et guettait sa moindre réaction physique ou orale.

"Mais j'avoue être mal placé pour pouvoir directement tout savoir de toi. Je me trompe sûrement... Cela n'a guère d'importance. Ta force apparemment exceptionnelle a été repérée par le Dieu du Néant, dénommé Apocalypse -mais dont le vrai nom est Loki ^^- Pour quelle autre raison serais-je venu ici ? Le choix t'appartient ^^ tu as deux minutes pour prendre ta décision. Oui ou bien non ^^ j'attends. Au fait, je m'appelle Personne. Ravi de te connaître Et toi, comment t'appelles-tu ?"

Masao gardait son sourire aimable, et ce, malgré toutes les mauvaises choses que lui répliquait le garçon cynique. Absolument aucune colère ne se dégageait de lui, et même le plus intelligent des humains ne le percevrait pas. Car Masao lui-même s'évertuait à l'art de la comédie dans la vie quotidienne.

*Hun hun... Bien. Au moins, ce petit homme me prend pour un imbécile. J'ai donc l'avantage. Rien n'est plus stupide que l'intelligence orgueilleuse. Il a découvert que je n'ai pas été totalement honnête, mais il m'a arraché un masque sans qu'il ne pense que j'en portais plusieurs en réalité... Il est bon de remarquer que j'ai tellement joui de mes différents rôles, que je me suis perdu de vue... Mais là n'est pas le plus important. Maître Ezias est clairement plus sévère... Mais pour le meilleur ou pour le pire ? En tout cas, à mon avis, je dois gagner en honnêteté et me mettre au diapason des autres.*

"Tu connais toi aussi l'Odyssée ? Quel heureux hasard ^^ En fin de compte, nous ne sommes pas dénués de liens... Je n'ai pas souvent rencontré de gens connaissant le nom d'Ulysse dans cette splendide galaxie. Moi, arrogant ? Hu hu hu, comme c'est drôle ! Tu devrais me citer une seule de mes phrases me montrant imbu de ma personne, pour en donner la preuve, amicus meus. Enfin, quant à l'hônnêteté, tu n'as pas tort ^^ cela dit, je ne jouerai pas à ton jeu de provocation... Je te trouve fort intéressant. Mais... je n'ai cure de ton opinion à mon égard. Ce qui compte, c'est toi. Et ton adhésion au Néant, menant à l'accomplissement de ma mission. Tu as certainement deviné que je n'étais pas seul, car tu es assez précoce pour un simple adepte du feu. Mes compliments ! Au fait, appelle-moi camlost : c'est mon surnom. Bien, sur ce, je me tais ^^"

Edward ne trouvait apparemment aucun intérêt à répondre de nouveau à l'Elfe du Néant. La nouvelle recrue à l'air dédaigneux lui tournait le dos pour s'avancer vers son maître, Ezias. Si Edward l'avait irrité ou non, lui-même avait du mal à le savoir... Mais en tout cas, ce dernier devenait si intéressant et mystérieux que l'habitant de Gastizhar voulait en savoir plus sur ce jeune garçon à l'aura extrêmement violente. En effet, Masao était dorénavant déterminé à découvrir son prénom, et son nom de famille si besoin. Dieu seul savait ce que le nouvel adepte du Néant comptait réellement faire avec les informations qu'il obtiendrait. Mais en tout cas, le sadisme n'était que de dernier recours pour lui : travail et plaisir ne devaient pas se mélanger, et il avait commis cette erreur dans son discours à Edward.

*Je ferai mieux la prochaine fois.*

Le sourire de Masao faisait alors place à une expression plutôt réfléchie. Mais il espérait que Edward ne le vît pas ainsi. Il tourna calmement la tête et se dirigea lentement vers son tuteur.

"Navré de vous avoir fait patienter, Maître."

Il ne dit pas le nom d'Ezias, afin de lui laisser le privilège de se présenter. Quelle serait la réaction du Général après la scène ?

Le général avait observé la scène sans intervenir. Son but ici était simplement de faire entrer Masao dans l'Académie et d'en faire sortir ensuite les deux nouvelles recrues.
Une heure ne s'était même pas écoulée. Ca avait été rapide et propre. Bon, le tortionnaire qu'il était pouvait ne pas se rejouir du fait que l'affaire est été conclu sans effusion de sang mais ce n'était pas pour ça qu'il était venu. Il avait fallu que Loki lui demande d'aller récupérer le gamin fougueux qui n'avait pas sa place à l'Académie de ce si brave et gentil Orion. Ca faisait toujours une âme de plus à torturer si l'envie lui en prenait...

Edward était prêt à les suivre alors autant ne pas s'attarder dans cet endroit puant de bonne volonté et de respect. Oui Ezias sentait la bonté s'insinuer dans son corps même dans ces cachots puants et suintant d'humidité. Tout bonnement égueurant !

Il ne dit pas un mot, ne répondant ni à l'un ni à l'autre n'en aillant tout simplement rien à faire et sortit par là où Masao et lui étaient entrés, retournant à son vaisseau.

Une fois tous trois à bord, un peu serrés il faut dire car le vaisseau est prévu pour deux, le Général prit la direction du Bastion, pendant un moment en mode furtif jusqu'à être sur de ne pas être suivi par les gentils élémentaux.

"On rentre à la maison..." siffla-t-il entre ses dents.

[Bastion / Hangar]